PATERNITE IMPOSEE DEFINITION ET CONSEQUENCE

17/02/2014 21:38

Certaines femmes excluant de vivre en couple souhaitent un enfant à condition de l’élever seule, ou du moins à une certaine distance du père. À l'inverse, des femmes dont le compagnon hésite à s'engager dans une relation de couple durable pensent que la venue d'un enfant est un moyen de s'attacher sur le long terme. D’autres femmes, en couple, et avec déjà un ou des enfants, souhaitent avoir un nouvel enfant de leur conjoint, bien que celui-ci y soit opposé. Ou bien deviennent enceintes à la suite d'une relation extra-conjugale, et ne voient d’autre solution que de garder l'enfant, tout en faisant croire à leur conjoint que celui-ci est de lui. Pour d’autres encore, la relation extraconjugale est une bonne alternative à la stérilité de leur conjoint (c'est à ces deux derniers cas que s'applique l'expression populaire « faire un enfant dans le dos »). D'autres enfin qui se trouvent en situation administrative irrégulière utilisent l'enfant pour obtenir leur régularisation.[Wikipedia)]

 

La découverte ultérieure de leur paternité par les pères biologiques, ou de leur non-paternité par les pères légaux peut être une source de souffrance. Ils éprouvent le sentiment d’avoir été gravement trompés. Certains parlent de manipulation, voire de viol. Ainsi l’exprime Anthony Delon, confronté à la situation :

« Piégé ! Au-delà de la trahison, j'ai vécu cette annonce comme un viol. (…) Je m'étais juré que mon premier enfant, je le ferais par amour, avec une femme que j'aimerais. Que je fonderais un foyer, une famille, et que, bien évidemment, je réussirais là où mes parents avaient échoué. »

Dans le cas des liaisons ponctuelles, ils peuvent estimer avoir été utilisés comme de simples donneurs de sperme. Ce sentiment de tromperie s'accroît s'ils sont confrontés à une exigence de reconnaissance en paternité, et à l'obligation qui leur est faite ensuite de participer au moins financièrement à l'éducation de l'enfant.

Souvent leur souffrance est accrue par un sentiment de culpabilité par rapport à l’enfant, auquel ils se sentent liés même s'ils ne l'ont pas désiré, et dont ils se reprochent de ne pas s’être occupés.

Dans le cas des couples, les pères légaux découvrent avoir été doublement trompés, et dans la plus grande proximité, par la femme dont ils partagent la vie depuis des années : trompés sexuellement, trompés sur la réalité de leur descendance. Par rapport à l’enfant, la tension peut être extrême : ils l’aiment comme s’il était le leur, et en même temps ils le voient comme le résultat tangible de cette double tromperie.

Tant que la vérité n’est pas connue (et même si elle ne l'est jamais), le malaise lié à tout secret fondamental empoisonne la vie de la famille. Du côté de l’enfant, c’est souvent un doute qui s’accroît à mesure qu’il grandit et risque de le mettre en porte-à-faux par rapport à ses deux parents.[évasif]